« La variété infinie des sentiments que fait naitre le désir dans l’immobilité a donné lieu à l’infinie diversité de leurs formes. »
Francis Ponge, Faune et Flore
Delphine Epron puise dans sa mémoire des réminiscences d’espaces parcourus.
Elle fait voir des images à la fois réelles et fantasmées, empreintes de sensations liées aux souvenirs, qui témoignent, par là même, du lien étroit entre intime de l’être et vision du monde.
Au travers de motifs récurrents, botaniques et minéraux, elle combine à la fois la peinture, la gravure et le dessin. Récemment, elle explore par le modelage et la mise en volume une autre réalité de ses motifs. Un vocabulaire singulier de fleurs et de végétaux qui s’élabore en métaphores oniriques.
Sans chercher la narration, ces paysages de l’espace que la figure humaine a déserté, éveillent notre désir d’une réalité mise à distance et d’une exploration neuve.
Dans ce règne végétal, ces portraits de plantes semblent être les gardiens d’un pays qui attend ses visiteurs. Etrangers, nous ferons le voyage, il sera énigmatique, et certainement intranquille.
« Pour la citadine que je suis, la contemplation de la nature a toujours été un réconfort et un refuge, ouvrant vers un espace de déambulation mentale et sensorielle. »
Mai 2022